PIHAENA, TE TOA MATA ARA
Association culturelle de protection de la nature

Compte rendu de présentation
du projet de protection de l'environnement de Moorea.

Chacun de ces entretiens comprenait tout d'abord un discours de Maurice Rurua concernant nos actions et la necéssité de travailler en commun sur les projets importants de Moorea, suivi de la présentation du dossier par Christa Teihotu, et enfin des discussions sur les différents thèmes abordés. Un constat, au dela de l'aide proposée par tous nos interlocuteurs, est du peu de pouvoir d'action réel dont il disent disposer, pour diverses raisons, et que se poser comme un groupe de force est bien ce qui peut permettre d'obtenir gain de cause.

Début Dec 2002 : Rencontre avec le Ministre de l'environnement, Mr Bruno Sandras.

l nous avertit tout d'abord du peu de pouvoir de son ministère, considéré jusqu'à présent le moindre, celui dont le siège est le moins important, voire éjectable. (Nous compte l'anecdote d'une association qui lui attribue le nom de ministre no 14). Il est tout a fait d'accord pour nous aider, bien qu'il n'y a que deux agents sur le territoire qui s'occupent surtout des installations classées, et des espèces et espaces protégés. Nous invite à consulter la délégation à l'environnement.

Néanmoins, il fait part de son sentiment d'un changement dans l'attitude de Président vis à vis de l'environnement, et du fait qu'il faut donc profiter de cette sensibilisation récente, d'autant que nous sommes dans l'année de l'environnement, et que l'état de son côté poursuit une politique plus environnementale.

Nous explique que lui, en tant que Maire, après compte rendu de ses muto'i, faisait dresser des PV et portait plainte. Et qu'un maire à de nombreux pouvoirs, en tant qu'officier de police judiciaire, dont celui d'ester en justice, et que c'est donc plus a lui de faire ce travail, que celui des associations.

Il nous promet une invitation pour représenter Moorea au congrès des maires de Mai, et reconnait en Aimeho Tou Ora une fédération dynamique.

10 Dec 2002 : rencontre du maire de Moorea, Mr Teriitepaiatua Maihi

Nous explique que tout ça ne sert quasiment à rien, à cause du manque de suivi des juges, par exemple, et que l'important est surtout pour nous de faire de l'éducation et de l'information !

Néanmoins, il nous promet de faire figurer nos propositions dans le journal officiel de la commune. ( Aucune mention n'en a été faite dans son bulletin spécial sur l'environnement de Mars ! )

Il a par ailleurs besoin que le PGA et le PGEM soient finalisés pour pouvoir mieux agir.

Fin Dec 2002 : rencontre de l'administrateur des îles du vent, Mr Ballandras Jean

Nous explique que bien qu'étant là pour faire respecter et appliquer les lois, ils leurs manquent les leviers techniques pour agir.

Nous promet de sonder les différents ministres et le maire de Moorea, afin de leur faire part de nos actions et désirs.

Il désirerait mettre en place, avec la réunion de tous les intervenants, une charte réelle de l'environnement, de façon à faire de Moorea une île pilote, une île phare pour ce qui se fait en Polynésie.

Nous parle de la venue du ministre français de l'environnement pour le congrès de Mai, et de l'occasion que ça représente pour nous.

8 Janvier 2003 : Ministre de l'équipement, Mr Jonas Tahuaitu


Nous dit être tout a fait d'accord avec nous, tres bonnes idées que les notres, qu'il faut proteger notre île contre la poussée des promoteurs et leurs demande croissante de bungalows sur l'eau, que la population doit se mobiliser. et que quand on a des problemes, il suffit d'aller voir les TP, ils sont tres sympas, de porter plainte avec eux, pour qu'ils puissent faire des PV, ils ont deux ou trois agents assermentés, et qu'ensuite le ministère pourra mettre au tribunal. Et que sinon, si rien ne se faisait, on peut l'appeler directement. Il peut par exemple nous aider dans le cas de remblais, mais que les terrassements sont du ressort de l'urbanisme.

Il a conscience d'un manque de formation, voire d'incompétence, de certains de ses agents, ainsi que des travailleurs des entreprises sous-traitantes.

A propos des rivières: il est évident que ce soi-disant curage à servi pour récuperer des matériaux et des cailloux.

24 Janvier 2003 : rencontre du ministre de l'urbanisme, Mr Jean-Christophe Bouissou


Explique la position du gouvernement, entre les contraintes de la politique globale et la population, porte l'accent sur la rencontre avec les associations.

Nous explique qu'ils travaillent beaucoup avec les entreprises sur les risques posés par les travaux, et trouver des solutions pour éviter les terrassements. il nous présente un projet de 1996 de fare 'mtr' sur pilotis pour integration dans le site.

Ses sentiments sur les bungalows sur l'eau : pas forcément pour, mais pas n'importe ou ni n'importe comment....

Pour le PGEM, ce n'est pas une volonté de bloquer, mais volonté que tout ce qui est dedans soit respecté.

Nous affirme qu'il fera verifier les permis de construire de quelques exemples présentés.

(Contactant son conseiller technique Bertrand Portier quelques semaines plus tard, celui-ci confirme qu'il a envoyé un contrôleur, que celui ci a dressé PV et que le dossier est dans les mains du tribunal. De nombreux appels plus tard dans les services de l'urbanisme, on finit par nous assurer que rien n'a été fait ! Pas de contrôleur, etc... Un contrôleur envoyé depuis nous affirme que l'autorisation de construire un mur sur la plage publique de Temae à été donnée... Affaire à suivre donc, en espérant que le travail avec les administrations ne suivra pas cet archétype...)


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